Fukushima : Les rejets de la centrale nucléaire dévastée, une goutte d'eau radioactive dans l'océan

2022-02-16 4

Le 11 mars 2011, un tremblement de terre suivi d’un tsunami frappent la centrale nucléaire de Fukushima, entraînant la fusion des cœurs de trois réacteurs. Depuis plus de dix ans, le gouvernement nippon travaille à réhabiliter la zone entourant la centrale et plus d’un million de mètres cubes d’eau contaminée sont à présent stockés sur place. Tokyo a décidé de rejeter cette eau contaminée, après filtrage, dans l’océan malgré les inquiétudes de l’opinion publique. Lundi, l'Agence internationale de l'énergie atomique a entamé sa mission de surveillance du projet controversé.  Ce lundi, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) débute une mission de surveillance de cinq jours du projet de rejet des eaux radioactives de la centrale nucléaire de  Fukushima . Pour le Japon, « prendre une décision était urgent », souligne Jean-Christophe Gariel, directeur général adjoint à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Plus de dix ans après la catastrophe, 1,2 million de mètres cubes d’eau contaminée, issue du refroidissement, des nappes phréatiques et des pluies, est rassemblé sur le site de la centrale nucléaire. Or, la capacité maximale de stockage est de « 1,3 million de mètres cubes », précise notre expert chargé de l’environnement et de la santé à l’IRSN.  Malgré l’urgence, le rejet de ces eaux contaminées continue de provoquer inquiétudes et réticences. C’est pourquoi Tepco, l’opérateur de la centrale nucléaire accidentée, et le gouvernement japonais espèrent que la surveillance du processus par l’AIEA renforcera la confiance. Cette mission de cinq jours – qui doit se conclure vendredi par une conférence de presse - leur offrira une forme de « caution » en vérifiant les processus de contrôle de la teneur en tritium, les points de contrôle dans l’environnement ou encore les méthodes envisagées pour le rejet. Entre radionucléides et tritium  Après le tsunami qui a dévasté la centrale nucléaire de Fukushima en 2011, Tokyo a mis en place une myriade de procédures de décontamination et de gestion du site. Les cœurs réacteurs en fusion sont encore chaque jour refroidis par environ 200 mètres cubes d’eau. Une eau qui se gorge d’éléments radioactifs au cours de sa mission. Alors, depuis des années, Tokyo filtre ces eaux qui ont été contaminées après être entrées en contact avec les réacteurs ou des éléments fondus de ces derniers. « Un dispositif leur permet de filtrer l’ensemble des radionucléides qui sont contenus dans les eaux à l’exception du tritium », explique Jean-Christophe Gariel.  Le tritium est un isotope de l’hydrogène, un atome dont la composition est proche de l’hydrogène. Dans l’eau, il remplace donc facilement l’hydrogène et les scientifiques ne savent pas l’isoler. « Filtrer de l’eau, ça donne toujours de l’eau », imag

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